Les opportunités d’affaires générées par commande publique durant le 1er trimestre 2021 sont presque quasi-stables en comparaison avec la même période de l’an 2020. Les PME en profitent et enregistrent une augmentation de leur part. Ce n’est pas le cas pour le secteur du commerce des biens. En revanche, le flux de trésorerie généré par la commande publique a diminué. Allons-y aux chiffres.
En nombre, la commande publique s’est inscrite en hausse de
1,4% durant le 1er trimestre 2021 en comparaison avec le 1er trimestre 2020, selon l'étude du C.M.P. (Centre des Marchés Publics). Cette
évolution globale positive est déclinée différemment selon le secteur
économique dans lequel opèrent les partenaires des acheteurs publics :
- Le secteur des travaux enregistre une légère hausse +1.48% ;
- Le secteur du service enregistre une hausse de +3,57% ;
- Le secteur du commerce des biens enregistre, quant à lui, une baisse de -3.1% ;
Considérant la taille des entreprises, il y a lieu de
signaler une augmentation significative du nombre des opportunités dédiées
exclusivement aux PME, TPE, auto-entrepreneurs et coopératives, enregistrant
une hausse de + 14,5%.
Sur le plan financier, les transactions réalisées durant les
mêmes périodes comparées font ressortir une baisse globale de -4,8 milliards de
DH selon la situation des charges du ministère des finances à fin mars 2021. Cette
baisse est imputable aux replis des achats de biens et services de l’ordre de
-2.5 milliards (-12,7%), d’une part, et des investissements publics de l’ordre
de -2,3 milliards (-10,5%), d’autre part.
Au total, le flux réel des dépenses engendrées par ces commandes a enregistré une baisse de -11,67%, passant ainsi de 41,1 milliards à fin mars 2020 à 36,3 milliards de DH à fin mars 2021.
Conclusion
D’après ce qui précède, on peut parler d’une légère relance
du nombre total des commandes publiques constatée durant le 1er
trimestre 2021 par rapport au 1er trimestre 2020. En revanche, le volume et la valeur de cette
évolution ne font pas sortir le secteur de la crise pour deux raisons :
D’abord, la hausse de +1,4 % du nombre des opportunités
d’affaires publiques est accompagnée d’une baisse en montant de l’ordre de
-11,67%;
Ensuite, il ne faut pas manquer de constater que cette évolution trimestrielle en nombre est évaluée par rapport à l’an 2020 dans lequel la commande publique a enregistré une baisse significative à cause de la crise sanitaire (voir nos deux études précédentes à ce propos par ici et ici). Rapporté à 2019, cette évolution s’effectue, en substance, encore dans la zone de crise.
Donc, la commande publique n’est pas sortie de sa récession.
Il y a lieu de booster ses propriétés physiques et financières durant les trois trimestres
qui restent afin d’espérer regagner les niveaux d’avant l’entrée en crise.