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21/04/2016

COP22: Fin de polémique sur les prestataires

Le comité de pilotage de la COP22 sort de son mutisme. Après les différentes interprétations faites ci et là concernant l’appel d’offres pour l’aménagement de Bab Ighli, site où se tiendra la conférence onusienne en novembre prochain, le comité précise que l’évaluation de l’offre technique du groupement retenu est toujours en cours.


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Elle sera suivie par l’examen de l’offre financière et l’attribution du marché ne pourra être annoncée qu’après que tous les critères soient dûment satisfaits. Sa réaction fait suite aux critiques sur le processus de sélection des entreprises qui seront chargées d’aménager le site et notamment après avoir écarté deux groupements. «Les enjeux liés à la préparation, l’organisation et à la tenue de la 22e session de la Conférence-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, imposent la plus grande rigueur car elle est indispensable à la réussite de ce défi». Il y a une semaine, les trois soumissionnaires candidats ont présenté leurs dossiers «administratifs, techniques et additifs» et seul un d’entre eux, (ndlr: le groupement mené par GL Events) répondait aux critères d’appréciation des capacités techniques, juridiques et financières fixées dans le règlement de consultation. Les deux autres ont été écartés, ce qui n’a certainement pas plu aux concernés. Le comité de pilotage explique qu’en plus des références techniques des prestations que le concurrent a exécutées, les critères d’appréciation comprennent également les attestations de prestations similaires à celle objet du présent appel d’offres, délivrées par les maîtres d’ouvrage. En d’autres termes, une expérience onusienne que les deux soumissionnaires malheureux n’avaient pas. Ces critères sont bien précisés dans le cahier des charges. «Ces éléments à eux seuls constituent une base importante et suffisante pour statuer sur la recevabilité des soumissions», indique le comité. Et c’est ainsi que seul un soumissionnaire, le groupement mené par GL Events a été retenu et son offre technique a été ouverte séance tenante, conformément aux dispositions légales et réglementaires en présence des représentants des trois groupements. Les plis des offres techniques et des offres financières des deux groupements non-retenus n’ont pas été ouverts. Ils sont restés fermés et scellés, afin d’être restitués aux soumissionnaires concernés. Ceci est dûment consigné dans le procès verbal de ladite séance, tient à préciser le comité de pilotage de la COP22. Et pour répondre à ceux qui lui reprochent le manque de communication, le comité précise qu’à ce stade de la procédure, le choix porté par la commission d’appel d’offres sur tel ou tel soumissionnaire ne peut pas faire l’objet d’une communication officielle. L’attributaire du marché public doit avoir les reins solides et surtout une sacrée expérience. En effet, il devra aménager l’espace en quatre zones sur un terrain de 25 ha. D’une superficie de 140.000 m2 et placée sous le contrôle de l’ONU, la zone bleue devra comprendre des espaces fonctionnels (salles de conférences, débats-évents, expositions, accueil et sécurité, carrés VIP, bureaux de l’ONU…). La deuxième et la troisième zones s’étendent sur environ 12.000 m2 chacune et devront être équipées de réseaux pour la mise en place de stands. La dernière zone constitue les espaces extérieurs communs tels que des allées, des aires de croisement, des espaces de parking, le PC de sécurité… Le cahier des charges s’articule autour d’une large gamme de prestations. Cela va de l’identification des besoins en termes d’espace à la réalisation des travaux d’installation, d’équipement, de réseaux, en passant par la fourniture de matériel de bureau, d’ordinateurs, de logiciels, restauration… Le cahier des charges prévoit également le démantèlement des structures, le gardiennage, la coordination entre les différentes parties de la COP22. Plus de 25.000 participants du monde entier sont attendus au Maroc pendant la durée de la conférence. Parmi eux, des représentants de l’ONU, des dirigeants politiques, des experts internationaux, des membres d’ONG, des journalistes…

29 janvier 2016: le marché est lancé. Un appel d’offre international préparé «de manière rigoureuse et transparente», conformément au décret numéro 2-12-349 du 20 mars 2013, relatif aux marchés publics et en collaboration et en parfaite synergie avec les instances du secrétariat exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.

 Le 10 mars dernier, la première séance d’ouverture des plis «administratifs, techniques et additifs» des concurrents a eu lieu, en présence des représentants des trois groupements en lice. Une séance qui devait être reprise 5 jours plus tard, mais qui a été reportée compte tenu de la «complexité et de l’amplitude du projet».
 Vendredi 25 mars, et en présence des 3 groupements en lice, la commission d’appel d’offres annonce que sur les 3 dossiers «administratifs, techniques et additifs» examinés, seul un d’entre eux répondait aux critères d’appréciation des capacités techniques, juridiques et financières fixées dans le règlement de consultation.