Le comité de pilotage de la COP22 sort de son mutisme. Après
les différentes interprétations faites ci et là concernant l’appel d’offres
pour l’aménagement de Bab Ighli, site où se tiendra la conférence onusienne en
novembre prochain, le comité précise que l’évaluation de l’offre technique du
groupement retenu est toujours en cours.
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Elle sera suivie par l’examen de
l’offre financière et l’attribution du marché ne pourra être annoncée qu’après
que tous les critères soient dûment satisfaits. Sa réaction fait suite aux
critiques sur le processus de sélection des entreprises qui seront chargées
d’aménager le site et notamment après avoir écarté deux groupements. «Les
enjeux liés à la préparation, l’organisation et à la tenue de la 22e session de
la Conférence-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, imposent
la plus grande rigueur car elle est indispensable à la réussite de ce défi». Il
y a une semaine, les trois soumissionnaires candidats ont présenté leurs
dossiers «administratifs, techniques et additifs» et seul un d’entre eux,
(ndlr: le groupement mené par GL Events) répondait aux critères d’appréciation
des capacités techniques, juridiques et financières fixées dans le règlement de
consultation. Les deux autres ont été écartés, ce qui n’a certainement pas plu
aux concernés. Le comité de pilotage explique qu’en plus des références
techniques des prestations que le concurrent a exécutées, les critères
d’appréciation comprennent également les attestations de prestations similaires
à celle objet du présent appel d’offres, délivrées par les maîtres d’ouvrage.
En d’autres termes, une expérience onusienne que les deux soumissionnaires
malheureux n’avaient pas. Ces critères sont bien précisés dans le cahier des
charges. «Ces éléments à eux seuls constituent une base importante et suffisante
pour statuer sur la recevabilité des soumissions», indique le comité. Et c’est
ainsi que seul un soumissionnaire, le groupement mené par GL Events a été
retenu et son offre technique a été ouverte séance tenante, conformément aux
dispositions légales et réglementaires en présence des représentants des trois
groupements. Les plis des offres techniques et des offres financières des deux
groupements non-retenus n’ont pas été ouverts. Ils sont restés fermés et
scellés, afin d’être restitués aux soumissionnaires concernés. Ceci est dûment
consigné dans le procès verbal de ladite séance, tient à préciser le comité de
pilotage de la COP22. Et pour répondre à ceux qui lui reprochent le manque de
communication, le comité précise qu’à ce stade de la procédure, le choix porté
par la commission d’appel d’offres sur tel ou tel soumissionnaire ne peut pas
faire l’objet d’une communication officielle. L’attributaire du marché public
doit avoir les reins solides et surtout une sacrée expérience. En effet, il
devra aménager l’espace en quatre zones sur un terrain de 25 ha. D’une
superficie de 140.000 m2 et placée sous le contrôle de l’ONU, la zone bleue
devra comprendre des espaces fonctionnels (salles de conférences,
débats-évents, expositions, accueil et sécurité, carrés VIP, bureaux de
l’ONU…). La deuxième et la troisième zones s’étendent sur environ 12.000 m2
chacune et devront être équipées de réseaux pour la mise en place de stands. La
dernière zone constitue les espaces extérieurs communs tels que des allées, des
aires de croisement, des espaces de parking, le PC de sécurité… Le cahier des
charges s’articule autour d’une large gamme de prestations. Cela va de
l’identification des besoins en termes d’espace à la réalisation des travaux
d’installation, d’équipement, de réseaux, en passant par la fourniture de
matériel de bureau, d’ordinateurs, de logiciels, restauration… Le cahier des
charges prévoit également le démantèlement des structures, le gardiennage, la
coordination entre les différentes parties de la COP22. Plus de 25.000
participants du monde entier sont attendus au Maroc pendant la durée de la
conférence. Parmi eux, des représentants de l’ONU, des dirigeants politiques,
des experts internationaux, des membres d’ONG, des journalistes…
29 janvier 2016: le marché est lancé. Un appel d’offre
international préparé «de manière rigoureuse et transparente», conformément au
décret numéro 2-12-349 du 20 mars 2013, relatif aux marchés publics et en
collaboration et en parfaite synergie avec les instances du secrétariat
exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques.
• Le 10 mars dernier, la première séance d’ouverture des
plis «administratifs, techniques et additifs» des concurrents a eu lieu, en
présence des représentants des trois groupements en lice. Une séance qui devait
être reprise 5 jours plus tard, mais qui a été reportée compte tenu de la
«complexité et de l’amplitude du projet».
• Vendredi 25 mars, et en présence des 3 groupements en
lice, la commission d’appel d’offres annonce que sur les 3 dossiers
«administratifs, techniques et additifs» examinés, seul un d’entre eux
répondait aux critères d’appréciation des capacités techniques, juridiques et
financières fixées dans le règlement de consultation.