Le calvaire des 750 familles lésées par General Contractor
Maroc dans la ville nouvelle de Tamesna semble toucher à sa fin. Commandité par
la justice, le Laboratoire public d'essais et d'études (LPEE) vient de statuer
sur la démolition de 48 immeubles réalisés par General Contractor Maroc (GCM),
après une demande d’expertise technique par Al Omrane.
«Nous sommes devant un opérateur qui n’a pas respecté ses engagements. Il fallait faire preuve de précaution. C’est pour cela que nous avons demandé cette expertise technique,» explique Abdelhakim Zidouh, directeur d'Al Omrane Tamesna. Accompagné par d’autres bureaux d’étude, LPEE a précisé que parmi ces 48 immeubles qui se trouvent à des niveaux différents d’avancement, une dizaine représente «un danger public» et doit être démolie. Le reste souffre de sérieux problèmes techniques qui nécessitent un renforcement plus coûteux que la démolition et la reconstruction. L’étude a coûté 4 millions de dirhams.
«Nous sommes devant un opérateur qui n’a pas respecté ses engagements. Il fallait faire preuve de précaution. C’est pour cela que nous avons demandé cette expertise technique,» explique Abdelhakim Zidouh, directeur d'Al Omrane Tamesna. Accompagné par d’autres bureaux d’étude, LPEE a précisé que parmi ces 48 immeubles qui se trouvent à des niveaux différents d’avancement, une dizaine représente «un danger public» et doit être démolie. Le reste souffre de sérieux problèmes techniques qui nécessitent un renforcement plus coûteux que la démolition et la reconstruction. L’étude a coûté 4 millions de dirhams.
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Après avoir récupéré le terrain et résilié la convention avec GCM, le bras
immobilier de l’Etat, Al Omrane veut relancer la construction. «Un projet est
déposé pour autorisation au niveau de la préfecture, de l’Agence urbaine et la
commune. Parallèlement, nous travaillons sur son volet technique. Les appels
d’offres seront lancés dans les semaines à venir,» assure Zidouh. Il reste
encore la refonte des contrats avec les familles lésées. Ce qui risque de poser
un véritable casse-tête pour leurs avocats et ceux d’Al Omrane. Les contrats
initiaux étaient signés entre GCM et ces familles avec un total d’avances
payées qui s’élève à 82 millions de dirhams. Aujourd’hui, l’opérateur est
défaillant et la justice n’a pas encore tranché du volet contractuel et
financier de l’affaire. Al Omrane est décidé à en faire ses propres clients
pour résoudre le problème une fois pour toutes. «Nos juristes sont en train
d'étudier les scénarios possibles pour le transfert des contrats» explique
Zidouh. La justice se chargera, pour sa part, de récupérer les droits de ces
populations lésées. «Mais l’urgence est de servir ces dernières. D’autres
attaques judiciaires seront déposées pour les obliger à payer,» ajoute Zidouh.
Miloud Hachimi, président de l’Association Tamesna pour le développement et la
solidarité, qui accompagne les victimes dans cette affaire, assure que pas
moins de 150 plaintes ont été déposées auprès de la justice.
Rappel
Les familles victimes de cette escroquerie, dont une bonne
partie constituée de MRE, attendent la livraison de leurs appartements depuis
2009 dans le cadre du projet immobilier à Tamesna, ville nouvelle portée par Al
Omrane située à une quinzaine de km au sud de Rabat. La réalisation des projets
immobiliers avait été confiée à plusieurs entreprises. Mais General Contractor
Maroc et le promoteur malaisien Al Hidaya n’ont pas livré les logements. Après
plusieurs années de tracasseries et de sit-in, ces citoyens avaient adressé une
lettre au souverain qui a ordonné, en avril dernier, l’ouverture d’une enquête
et la résolution rapide du problème.