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01/08/2015

Discours du Trône Un plan royal de 50 milliards de DH

La proximité avec tous les citoyens. Dans ses déplacements à travers le pays mais aussi dans son discours du trône à l’occasion du 16ème anniversaire de son accession au trône, le Souverain s’est montré attentif à la vie des Marocains.

Particulièrement ceux qui habitent dans «les régions éloignées et enclavées, sur les sommets de l’Atlas et du Rif, les zones sahariennes arides et les oasis ainsi que certains villages dans les plaines et les côtes».  Pour réduire leurs souffrances et les sortir de cette situation dramatique, SM le Roi a invité le gouvernement à élaborer un plan d’action intégré, pour mettre en place les infrastructures dans ces régions reculées. 
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L’étude, menée par le ministère de l’Intérieur pour identifier les besoins et les déficits dans les domaines de la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité et les routes rurales, a estimé à 50 milliards de DH le budget nécessaire pour réaliser ce plan. Ainsi, 20.800 projets ont été examinés, destinés à plus de 12 millions de personnes qui vivent dans 24.000 douars. Le travail, conduit par ce département, qui assure la tutelle des collectivités locales, a pu identifier plus de 29.000 douars  dans 1.272 communes embourbées dans de tels déficits. SM le Roi a invité tout le monde à faire une pause pour trouver des solutions nouvelles qui permettent à cette catégorie sociale de s’intégrer dans la vie nationale.

Pour le Souverain, ce Plan doit être fondé sur le partenariat entre les différents départements ministériels en vue de trouver les moyens pour financer ces projets et arrêter un calendrier de mise en œuvre. Il s’agit d’intégrer ces projets dans le cadre de l’INDH dans sa nouvelle approche. D’ailleurs, ils peuvent être insérés dans les programmes des régions qui disposent désormais de ressources financières importantes et de larges attributions. L’autre sujet phare abordé par le discours a été la réforme de l’enseignement. Le Souverain a apporté un appui décisif à la vision stratégique d’Omar Azziman, particulièrement sur son volet linguistique qui avait attisé les tensions lors des débats du Conseil supérieur de l’enseignement. «Or, contrairement à ce que prétendent certains, l’ouverture sur les langues et les autres cultures, ne portera aucunement atteinte à l’identité nationale. Bien au contraire, elle contribuera à l’enrichir, d’autant que l’identité marocaine est, grâce à Dieu, séculaire et bien enracinée, et qu’elle se distingue par la diversité de ses composantes qui s’étendent de l’Europe jusqu’aux profondeurs de l’Afrique», a martelé SM le Roi. La Constitution, qui appelle à l’apprentissage et la maîtrise des langues étrangères, a été mise à contribution.  En outre, le chef de l’Etat a également parlé de son expérience personnelle: «Même si j’ai étudié dans une école marocaine suivant les programmes et les cursus de l’enseignement public, je n’ai aucun problème avec les langues étrangères», a-t-il dit. Et en toute clarté, il affirme que «la réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tous calculs politiques qui hypothèquent l’avenir  des générations montantes, sous prétexte de protéger l’identité».

Carton rouge pour les consulats

Les oreilles de Salaheddine Mezouar ont dû siffler lorsqu’il a entendu les reproches royaux contre certains consulats qui font mal leur travail. «Certains consuls et non tous, Dieu merci, au lieu de remplir leurs missions comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles ou de politique», a indiqué SM le Roi. Et pour cause, des citoyens se sont plaints de la mauvaise qualité des services et du traitement qui leur est réservé dans certains consulats. Donc, la consigne royale est claire: «il faut relever de ses fonctions quiconque a été reconnu coupable de négligence, de dédain pour les intérêts des membres de la communauté ou de mauvais traitement à leur égard. Il faut veiller à choisir les consuls parmi ceux qui remplissent les conditions requises de compétence, de responsabilité et dévouement au service de nos enfants à l’étranger». Il faut s’attendre à un large mouvement au niveau des représentations du Maroc à l’étranger. En défenseur des MRE, le Souverain a attiré l’attention des responsables pour faire preuve de «la plus grande fermeté pour quiconque s’avise à abuser de son intérêt et d’exploiter sa situation».
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