La proximité avec tous les citoyens. Dans ses déplacements à
travers le pays mais aussi dans son discours du trône à l’occasion du 16ème
anniversaire de son accession au trône, le Souverain s’est montré attentif à la
vie des Marocains.
Particulièrement ceux qui habitent dans «les régions
éloignées et enclavées, sur les sommets de l’Atlas et du Rif, les zones
sahariennes arides et les oasis ainsi que certains villages dans les plaines et
les côtes». Pour réduire leurs souffrances et les sortir de cette
situation dramatique, SM le Roi a invité le gouvernement à élaborer un plan
d’action intégré, pour mettre en place les infrastructures dans ces régions
reculées.
L’étude, menée par le ministère de l’Intérieur pour identifier les besoins et les déficits dans les domaines de la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité et les routes rurales, a estimé à 50 milliards de DH le budget nécessaire pour réaliser ce plan. Ainsi, 20.800 projets ont été examinés, destinés à plus de 12 millions de personnes qui vivent dans 24.000 douars. Le travail, conduit par ce département, qui assure la tutelle des collectivités locales, a pu identifier plus de 29.000 douars dans 1.272 communes embourbées dans de tels déficits. SM le Roi a invité tout le monde à faire une pause pour trouver des solutions nouvelles qui permettent à cette catégorie sociale de s’intégrer dans la vie nationale.Espace publicitaire : Avez-vous besoin d’une formation ou conseil en marchés publics, veuillez prendre directement contact avec le consultant du Centre es Marchés Publics par téléphone au +212 666 716 600 ou par email
Pour le Souverain, ce Plan doit être fondé sur le
partenariat entre les différents départements ministériels en vue de trouver
les moyens pour financer ces projets et arrêter un calendrier de mise en œuvre.
Il s’agit d’intégrer ces projets dans le cadre de l’INDH dans sa nouvelle
approche. D’ailleurs, ils peuvent être insérés dans les programmes des régions
qui disposent désormais de ressources financières importantes et de larges
attributions. L’autre sujet phare abordé par le discours a été la réforme de
l’enseignement. Le Souverain a apporté un appui décisif à la vision stratégique
d’Omar Azziman, particulièrement sur son volet linguistique qui avait attisé
les tensions lors des débats du Conseil supérieur de l’enseignement. «Or,
contrairement à ce que prétendent certains, l’ouverture sur les langues et les
autres cultures, ne portera aucunement atteinte à l’identité nationale. Bien au
contraire, elle contribuera à l’enrichir, d’autant que l’identité marocaine
est, grâce à Dieu, séculaire et bien enracinée, et qu’elle se distingue par la
diversité de ses composantes qui s’étendent de l’Europe jusqu’aux profondeurs
de l’Afrique», a martelé SM le Roi. La Constitution, qui appelle à
l’apprentissage et la maîtrise des langues étrangères, a été mise à
contribution. En outre, le chef de l’Etat a également parlé de son
expérience personnelle: «Même si j’ai étudié dans une école marocaine suivant
les programmes et les cursus de l’enseignement public, je n’ai aucun problème
avec les langues étrangères», a-t-il dit. Et en toute clarté, il affirme que
«la réforme de l’enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tous
calculs politiques qui hypothèquent l’avenir des générations montantes,
sous prétexte de protéger l’identité».
Carton rouge pour les consulats
Les oreilles de Salaheddine Mezouar ont dû siffler lorsqu’il
a entendu les reproches royaux contre certains consulats qui font mal leur
travail. «Certains consuls et non tous, Dieu merci, au lieu de remplir leurs
missions comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles
ou de politique», a indiqué SM le Roi. Et pour cause, des citoyens se sont
plaints de la mauvaise qualité des services et du traitement qui leur est
réservé dans certains consulats. Donc, la consigne royale est claire: «il faut
relever de ses fonctions quiconque a été reconnu coupable de négligence, de
dédain pour les intérêts des membres de la communauté ou de mauvais traitement
à leur égard. Il faut veiller à choisir les consuls parmi ceux qui remplissent
les conditions requises de compétence, de responsabilité et dévouement au
service de nos enfants à l’étranger». Il faut s’attendre à un large mouvement
au niveau des représentations du Maroc à l’étranger. En défenseur des MRE, le
Souverain a attiré l’attention des responsables pour faire preuve de «la plus
grande fermeté pour quiconque s’avise à abuser de son intérêt et d’exploiter sa
situation».
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