30/04/2015

Comment construire écolo

A quelques mois du Sommet de Paris sur les changements climatiques, les Etats redoublent d’efforts pour trouver des solutions à proposer lors des débats relatifs aux enjeux pour sauver la planète. Les discussions portent de plus en plus sur les mesures susceptibles de limiter les dégâts sur l’environnement dans des domaines précis.

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C’est dans ce cadre que s’inscrit la 48e édition de la Conférence du Réseau habitat et francophonie, organisée hier à Rabat, en partenariat avec le département de Nabil Benabdallah et le groupe Al Omrane. Le ministre de l’Habitat a rappelé que «le Maroc n’a cessé de contribuer aux efforts internationaux pour la recherche de solutions aux enjeux climatiques, depuis le premier sommet de Rio». C’est dans ce cadre que le pays a «mis en place des stratégies énergétiques, basées sur le solaire et l’éolien pour faire face à ces défis», a noté pour sa part Charafat Afilal, ministre déléguée en charge de l’Eau.

Aujourd’hui, «le monde est face à un double défi: l’accès à un logement convenable et la mobilisation pour atténuer les effets du changement climatique», a noté pour sa part Alioune Badiane, directeur des programmes de l’ONU Habitat. C’est pour cela qu’il est décisif, selon lui, «de mettre en place des programmes de promotion de l’efficacité énergétique dans les bâtiments». L’idée est de «faire de l’urbanisation une chance et non pas une menace», s’accordent à dire les différents intervenants. Au Maroc, des expériences pilotes ont été mises en place.
Le groupe Al Omrane a été l’un des premiers opérateurs du secteur à s’impliquer dans ce domaine, à travers 4 projets assimilant la dimension efficacité énergétique. D’ailleurs, «avant même la publication du décret sur le règlement thermique, Al Omrane avait signé une convention avec l’Aderee, en 2012, pour adhérer à cette dynamique», a fait savoir Badr Kanouni, président du directoire du groupe. Une expérience appelée à être dupliquée par d’autres professionnels de l’immobilier.
D’ailleurs, le ministre de tutelle, Nabil Benabdallah, a lancé un appel aux promoteurs publics pour mieux se positionner sur ce créneau, afin «d’assurer la transposition des règles écologiques dans l’immobilier, surtout au niveau des villes nouvelles». Sachant que l’Aderee a déjà mené des efforts en amont, notamment à travers «l’élaboration de la réglementation et la définition des différentes zones climatiques du Maroc, afin de faciliter l’action des promoteurs en termes d’introduction des mesures d’efficacité énergétique», a expliqué Saïd Mouline, patron de cette agence. Il a également indiqué que l’Aderee a mis en place des logiciels et autres outils d’efficacité énergétique destinés aux architectes, téléchargeables sur son site web.
Agenda des solutions
Le monde commence à prendre conscience de la nécessité d’adapter son évolution aux défis environnementaux. C’est ce qu’a souligné Brice Lalonde, sous-secrétaire général de l’ONU, coordonnateur exécutif de Rio+20. Cet ancien ministre et patron des écologistes français a mis l’accent sur le retour en force de certains modes de transport écologiques, comme le tramway et le vélo. Il a également mis l’accent sur la «nécessité de la réintégration de certains matériaux de construction, utilisés jadis dans la conception des médinas, notamment au Maroc». Ceci est d’autant plus important que les Etats participants au Sommet de Paris, devront proposer des mesures dans le cadre de «l’agenda des solutions». Celui-ci viendra en complément de l’accord global qui sera signé lors de cette rencontre mondiale, a noté Yves Laurent Sapoval, conseiller à la direction de l’aménagement, au ministère français de l’environnement.