04/04/2015

Casablanca/Domaine public Nouveau cahier des charges pour les travaux

Fini la pagaille sur les chantiers occupant le domaine public. C’est en tout cas l’objectif d’une convention qui vient d’être signée entre l’ensemble des opérateurs télécoms, Maroc Télecom, Méditel, Inwi et l’ANRT, d’une part, et la wilaya et le Conseil de la ville de Casablanca, de l’autre. Objectif: organiser l’intervention sur le domaine public et la remise en l’état après les travaux.
 «Avec les grands chantiers à Casablanca (nouvelles lignes de tramway, voiries, infrastructures …), les travaux de déplacement des réseaux télécoms et assainissements sont appelés à se multiplier», souligne une source à la wilaya. 
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Il devient donc urgent de clarifier les procédures d’intervention ainsi que les dispositions administratives et techniques d’occupation du domaine public par les exploitants des réseaux télécoms. Un cahier des charges spécifiques à Lydec est en cours de préparation. Il doit être finalisé dans une dizaine de jours. 
«Le cahier des charges relatif à Lydec est plus détaillé et verrouillé car les travaux sur les réseaux d’assainissement nécessitent généralement des tranchées plus grandes et donc une plus grande occupation du domaine public, contrairement aux télécoms», indique la même source. 
Dorénavant, les travaux télécoms affectant le sol ou le sous-sol du domaine public communal, quelles que soient leur importance, leur urgence et leur prévisibilité sont soumis à ce cahier des charges. Sont concernés: les travaux d’installation de réseaux, mats et pylônes ainsi que les équipements et ouvrages situés dans l’emprise des voies et leurs dépendances. 
Toute demande d’occupation du domaine public fera l’objet d’une autorisation préalable et le paiement de redevances (suivant la totalité en mètres linéaires, fibres optiques, nombre de pylônes…). Celle-ci doit préciser la nature des travaux, fixer les délais d’exécution ainsi que les obligations et charges incombant à l’exploitant. Et pour motif d’intérêt général, l’autorisation peut être suspendue temporairement et même être purement et simplement retirée. Les autorités locales s’engagent pour leur part à respecter un délai d’instruction des demandes d’autorisation ne dépassant pas les 11 jours à compter de la date de dépôt du dossier. Et fait nouveau: aucune intervention sur le domaine public des voies et servitudes nouvellement aménagées (moins de 3 ans à compter de la date de réception des travaux) n’est autorisée. 
Les travaux prévisibles doivent être notifiés en février de chaque année. Quant aux travaux les plus urgents (coupure de câbles, incendie, vol, inondation), ils peuvent être exécutés sans autorisation, sous réserve de les signaler par courrier à la commune. 
Les opérateurs doivent aussi respecter les règles de sécurité applicables sur les chantiers de travaux (bruits et nuisance, circulation et accessibilité des piétons, enlèvement des déblais…). En cas de violation de ce cahier des charges, les opérateurs télécoms s’exposent à une mise en demeure, suivie d’un arrêt de chantier jusqu’à régularisation de la situation. 

«Nous nous félicitons de l’initiative de la wilaya de Casablanca et du Conseil de la ville qui ont signé récemment une convention avec les trois opérateurs permettant, d’une part, l’accélération des procédures des autorisations d’occupation du domaine public. De l’autre, la mutualisation des travaux de génie civil», avait déclaré Frédéric Debord, DG de Inwi à L’Economiste (cf. édition du 6 mars 2015).