15/10/2014

La compensation industrielle deviendra bientôt une réalité

Elalamy a tenu à annoncer la bonne nouvelle lui-même à la Confédération patronale. La compensation industrielle deviendra bientôt une réalité. C’était lors de la deuxième réunion qu’il a eue, vendredi 10 octobre, avec les membres de la CGEM sur l’état d’avancement du plan d’accélération industrielle.


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Ainsi, pour toute grosse commande publique, le ministre de l’Industrie et du Commerce veillera personnellement, autant que possible, à y intégrer une composante compensation industrielle au profit des PME. Une disposition qui répond aux doléances des chefs d’entreprise. Il s’agit maintenant de définir le seuil des marchés publics concernés et les modalités d’application de cette mesure. En tout cas, les premières réalisations toucheront l’industrie aéronautique.
L’autre bonne nouvelle annoncée par le ministre concerne la sécurisation de trois milliards de dirhams du Fonds de développement industriel (FDI) au niveau du projet de loi de Finances 2015. Un budget qui permettra de financer les différents axes du plan d’accélération industrielle. L’une des principales innovations de la feuille de route sectorielle porte sur la possibilité d’ouvrir le foncier public aux investisseurs via la formule de la location. Le ministère de tutelle vient de lancer une étude sur le premier parc industriel qui sera proposé aux investisseurs. L’objectif étant de déterminer les modalités d’attribution des terrains. D’une superficie globale de 143 ha, le foncier est situé à Médiouna. Un projet de loi sur le guichet unique est en préparation. Le plan d’accélération industrielle comporte une dimension inclusive. Le ministère de tutelle ambitionne d’élargir la base des entreprises qui pourront contribuer à la relance industrielle. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de loi relatif à l’auto-entrepreneuriat et la révision de la charte de la PME pour y intégrer des dispositions relatives à la TPE. La stratégie industrielle vise également à sceller des partenariats entre grandes entreprises et TPME.
Les chambres de commerce seront également mises à contribution dans la réalisation des objectifs de la ré-industrialisation du tissu économique. Pour cela, le ministère de tutelle vient de lancer une étude pour identifier de nouvelles missions pour les chambres de commerce et en faire des acteurs dynamiques de la relance économique et industrielle au niveau régional.
L’un des grands challenges de la stratégie industrielle porte sur la reconfiguration des acteurs de promotion de la marque Maroc. Actuellement, plusieurs institutions sont chargées de cette mission. Sauf que leurs messages sont parfois contradictoires. Ce qui n’est pas pour améliorer les exportations nationales. Le ministère de l’Industrie et du Commerce étudie en ce moment dans quelle mesure une institution comme l’Agence marocaine pour le développement des investissements et le Maroc pourraient collaborer ensemble dans un seul et même objectif. L’hypothèse d’une fusion n’est pas à écarter. Depuis le lancement du pacte de l’Emergence, l’industrie automobile fait partie des métiers du monde. Le gouvernement mise beaucoup sur le secteur et souhaite capitaliser sur l’implantation de Renault à Tanger. Les cinq premiers contrats de performances des écosystèmes automobiles seront signés le mercredi  29 octobre dans les secteurs du câblage, des intérieurs de véhicules, des batteries, du métal-emboutissage, locatives étrangères. Ce qui permettra d’augmenter le taux d’intégration locale à 65% au lieu de 45% actuellement et de créer 90.000 nouveaux emplois d’ici 2020. Le défi pour le Maroc sera de se positionner sur de nouvelles activités telles que l’électronique, les châssis et les moteurs de voiture, qui pèsent 60% dans le chiffre d’affaires des équipementiers dans le monde.



Après l’investissement de 1,3 milliard de dirhams par le groupe chinois Shandong Shangang, leader mondial de la métallurgie, le ministère développe une stratégie spécifique pour profiter du mouvement de délocalisation des entreprises de Chine. Des négociations sont actuellement en cours pour la signature d’un partenariat maroco-chinois et attirer ainsi de grosses pointures chinoises. Les investissements chinois pourraient bénéficier du concours du fonds sino-africain pour le développement et la promotion des IDE chinois au Maroc (CAD Fund). Le plan d’accélération industrielle table sur la création de 500.000 nouveaux postes de travail. Il s’agit en fait de capter une partie des emplois qui seront perdus en Chine à cause de l’augmentation du Smig qui devrait atteindre 1.000 dollars dans quelques années. Ce qui fera perdre aux travailleurs chinois leur avantage compétitif en matière de rémunération. Toutefois, pour pouvoir se positionner, le Maroc devra améliorer les qualifications de ses ressources humaines. Le ministère de l’Industrie est en train de réaliser la cartographie des besoins en formation par secteur (écosystème), par profil et par an.