02/06/2013

Québec veut favoriser l'achat d'aliments locaux par les établissements publics


À l'occasion du lancement jeudi de la Politique de souveraineté alimentaire, la première ministre Pauline Marois a confirmé la mise en œuvre, d'ici la fin de l'année, d'une stratégie d'achat local propre aux établissements relevant de l'État.

La stratégie vise à accroître la part de marché des produits bioalimentaires dans les écoles, les hôpitaux, les garderies et les autres organismes gouvernementaux.

«Notre objectif est ambitieux, très ambitieux, a dit Mme Marois. Nous voulons que la proportion d'aliments du Québec consommés par les Québécois atteigne 50 %. [...] Pour chaque point d'augmentation, on accroît de 75 millions les ventes des producteurs du Québec. Nous en serions à peu près aujourd'hui à 33 %. On a du chemin à faire."

Par des mesures incitatives, Québec veut convaincre les distributeurs d'offrir davantage de produits locaux auprès des acheteurs du secteur institutionnel.

Présentée à Baie-Saint-Paul, dans Charlevoix, la Politique de souveraineté alimentaire prévoit aussi le dépôt de deux projets de loi, d'ici juin, pour renforcer la protection du territoire agricole.

Pour prévenir la spéculation, notamment de la part d'intérêts étrangers, le ministre de l'Agriculture, François Gendron, va modifier la «Loi sur l'acquisition de terres agricoles par des non-résidants» et la «Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles».

D'autres modifications pourraient être apportées pour mieux protéger les terres contre l'étalement urbain, a indiqué le ministre.

Dans le but d'encourager la relève, Québec entend également bonifier «jusqu'à 20 %» l'aide financière destinée aux jeunes agriculteurs. Les mesures de soutien «bonifiées» nécessiteront un investissement annuel supplémentaire de 3,8 millions de la Financière agricole.

Enfin, pour réduire les coûts de chauffage astronomiques des entreprises serricoles et leur permettre d'augmenter leur production, Hydro-Québec va offrir aux exploitants le tarif «biénergie DT».

Les entreprises pourront ainsi dégager une économie pouvant atteindre 25 % de leur facture d'énergie.