26/05/2011

Le Maroc adhère aux nouveaux principes directeurs de l'OCDE pour les entreprises multinationales

Le Maroc a adhéré aux nouveaux principes directeurs de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à l'intention des entreprises multinationales, a annoncé mercredi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui préside à Paris la réunion ministérielle du Conseil du groupement des pays les plus riches de la planète.
Les principes directeurs de l'Organisation, dont une mise à jour a été adoptée mercredi, associent, en plus des 34 pays membres de l'OCDE, huit autres pays dont le Maroc, a indiqué Mme Clinton, lors de la cérémonie de commémoration du cinquantenaire de l'OCDE, qui s'est déroulée en présence de dirigeants et représentants de différents pays, dont le Maroc représenté par l'ambassadeur M. El Mostafa Sahel, en poste à Paris.

Les autres pays adhérant à ces recommandations que les gouvernements adressent aux entreprises multinationales pour une "contribution positive" au progrès et à l'économie, sont l'Egypte, l'Argentine, le Brésil, la Lettonie, la Lituanie, le Pérou et la Roumanie. Elles énoncent des principes et des normes volontaires de "conduite responsable", en conformité avec les législations applicables et les normes internationalement admises.

Ils visent à faire en sorte que les activités des entreprises multinationales s'exercent en harmonie avec les politiques des gouvernements, à renforcer la confiance mutuelle entre les entreprises et les sociétés dans lesquelles elles exercent leurs activités, à améliorer l'environnement pour l'investissement étranger et à accroître la contribution des entreprises multinationales au développement durable.

L'objectif commun des gouvernements souscrivant à ces principes directeurs est d'"encourager la contribution positive que les entreprises multinationales peuvent apporter au progrès économique, environnemental et social, et de réduire au minimum les difficultés que leurs diverses activités peuvent engendrer", indique-t-on auprès de l'OCDE.

Pour atteindre cet objectif, les gouvernements travaillent en partenariat avec les nombreuses entreprises, organisations syndicales et autres organisations non gouvernementales qui oeuvrent à leur manière aux mêmes fins.

Les pouvoirs publics peuvent y contribuer en mettant en place des cadres d'action nationaux efficaces reposant sur plusieurs volets: une politique macro-économique stable, un traitement non discriminatoire des entreprises, une réglementation judicieuse et une surveillance prudentielle adéquate, une justice et une application des lois impartiales ainsi qu'une administration publique efficace et intègre.

Ils peuvent aussi y concourir en appliquant et en incitant à adopter des normes et des politiques propices à un développement durable, et en procédant sans relâche à des réformes visant à assurer l'efficience et l'efficacité des activités du secteur public.

Les Principes directeurs font partie de la Déclaration de l'OCDE sur l'investissement international et les entreprises multinationales, dont les autres éléments concernent le traitement national, les obligations contradictoires imposées aux entreprises ainsi que les incitations et les obstacles à l'investissement international.

Dans le cadre de son adhésion à cette Déclaration, le Maroc s'était engagé à mettre en oeuvre un environnement ouvert pour les investisseurs internationaux et à promouvoir un comportement responsable des entreprises.

La réunion ministérielle du Conseil de l'OCDE a également a adopté mercredi une recommandation sur le Guide OCDE sur le devoir de diligence pour des chaînes d'approvisionnement responsables en minerais provenant de zones de conflit ou à haut risque, auquel le Maroc adhère également.

Son objectif est de préciser la manière dont les entreprises peuvent respecter les droits humains et de fournir des orientations pratiques visant à éviter toute implication dans des conflits.

La réunion ministérielle du conseil de l'OCDE a été précédée d'un forum, placé sous le signe "Des politiques meilleures pour une vie meilleure", où le Maroc était représenté mardi par le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, co-président de l'initiative MENA-OCDE pour la Gouvernance et l'investissement à l'appui du développement, primée à cette occasion pour l'intégration des questions de l'égalité homme-femme.

Lancée en 2005, ce programme de l'OCDE pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord est un effort régional initié et dirigé par les pays de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.

L'initiative, coprésidée par le Maroc depuis 2009, oeuvre pour la promotion de réformes destinées à stimuler la création d'emplois, à renforcer le climat des affaires et des investissements, à promouvoir les principes de bonne gouvernance, à renforcer la transparence et la responsabilité des institutions publiques, à soutenir la participation de la société civile dans le dialogue politique et à consolider les partenariats régionaux et internationaux.

Le Maroc est, par ailleurs, membre à part entière depuis 2009 du Centre de développement de l'OCDE, visant à promouvoir des recherches comparatives en matière de développement et de conduire des dialogues politiques sur la gouvernance mondiale entre les pays membres de l'Organisation et les pays émergents ou en développement.

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