Le gouvernement mise sur
l’investissement public, estimé à 198 milliards de DH en 2020, pour réduire les
disparités sociales et spatiales.
Si le budget général de l’Etat dispose de
77,3 milliards de DH, les collectivités territoriales 19,5 milliards de DH, le
plus gros montant vient des entreprises et établissements publics (EEP).
Ces derniers vont investir 101,2 milliards de DH en 2020. Ces montants seront
répartis au niveau régional.
Casablanca-Settat: C’est la région qui
caracole en tête avec un investissement de l’ordre de 34,42 milliards de DH.
Ainsi, outre les milliards de DH absorbés par l’OCP, d’autres établissements
publics interviennent avec des montants conséquents. C’est le cas de l’ADM qui
a des autoroutes projetés pour 1,34 milliard de DH, dont 1,14 milliard pour
2020. L’objectif est d’améliorer l’accès à l’aéroport et d’alléger l’axe
Rabat-Casablanca.
De même, cette société prévoit
la construction des gares de péage à Ennassim et à Tit Mellil ainsi que des
passerelles sur le tronçon Casablanca-El Jadida. A cela s’ajoutent des projets
de mobilité de la capitale économique. De son côté, Casa Transport développe
des projets pour une valeur de 16 milliards de DH dont 1,17 milliard mobilisé
au cours de l’année prochaine.
L’ONCF prévoit également
d’augmenter la capacité de Casablanca-Kénitra pour 1,64 milliard de DH. Le but
est d’améliorer l’offre avec des services plus attractifs, de moderniser les
installations et de sécuriser la totalité du couloir par la suppression de ses
8 passages à niveau et leur remplacement par des ouvrages de substitution. En
outre, 450 millions de DH sont consacrés à la gare de Casa Voyageurs.
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Rabat-Salé-Kénitra: Tout de suite après Casablanca-Settat, cette région a
prévu un investissement de l’ordre de 16,11 milliards de DH en 2020. Là aussi,
le préscolaire est érigé en priorité puisqu’il absorbera 585,6 millions
de DH en 2020 sur un total de 1,02 milliard de DH pour cette rubrique. La
société Tramway de Rabat-Salé prévoit la réalisation de 25 km d’extension des
lignes Rabat-Salé-Témara pour 200 millions de DH l’année prochaine, sur un coût
global de 5 milliards de DH. Il s’agit de développer des moyens de déplacement
non polluants. De même, dans le cadre de l’amélioration des services offerts
aux étudiants, l’Office des œuvres universitaires, sociales et culturelles
compte construire de nouvelles cités universitaires et restaurants pour cette
population.
■ Marrakech-Safi: Elle devra attirer un
investissement de 12,52 milliards de DH. Un effort est effectué pour la
généralisation du préscolaire avec la construction et l’équipement de 2.585
salles de classe pour 759 millions de DH. A cela s’ajoutent 409 millions de DH
pour l’adduction de l’eau potable.
■ Tanger-Tétouan-Al
Hoceïma: Son
investissement est de l’ordre de 7,70 milliards de DH. Les AREF comptent
construire et équiper 2.097 salles du préscolaire pour 334,7 millions de DH sur
une enveloppe de 609 millions au cours de la période 2018-2021. L’ONEE
investira 287,6 millions de DH en 2020 sur une enveloppe de 3,54 milliards de
DH, dans la généralisation de l’eau potable en milieu rural.
■ Oriental: La région canalisera en 2020
des investissements des EEP de l’ordre de 6,98 milliards de DH. L’ADM envisage
de mettre sur la table 1,29 milliard de DH pour la construction du tronçon
d’autoroute Guercif-Nador. En outre, la réalisation progressive du complexe
industrialo-portuaire Nador West Med nécessitera 2,34 milliards de DH en 2020
sur un coût global du projet estimé à 11 milliards de DH. Ce complexe est
composé d’un nouveau port en eau profonde, d’une plateforme industrielle
intégrée et des infrastructures de connexion et hors site.
■ Provinces du Sud: Les trois régions du
Sahara marocain canalisent plus de 6,77 milliards de DH des investissements des
EEP. Mais c’est Laâyoune-Sakia El Hamra qui attire le plus avec 4,81 milliards
de DH, loin devant Guelmim-Oued Noun avec 1,49 milliard de DH et Dakhla-Oued
Eddahab (476,71 millions de DH). Cependant, ces projets se croisent avec
le programme de développement des provinces du Sud qui avait prévu 77 milliards
de DH et qui a jusqu’ici largement dépassé cette enveloppe pour atteindre 80
milliards de DH.
Assainissement liquide mutualisé
Le coût du
Programme national d’assainissement liquide mutualisé (PNAM), élaboré dans un
cadre de coopération interministérielle, est estimé à 43 milliards de DH. Il
concerne 36 villes, 72 centres à caractère urbain et plus de 1.150 centres
chefs-lieux de commune. Sa mise en œuvre aura un impact sur les indicateurs de
l’assainissement liquide. Elle permettra d’augmenter le taux de raccordement à
plus de 90% dans les centres concernés par le Programme national
d’assainissement et les villes côtières. La lutte contre la pollution atteindra
plus de 80% dans les villes côtières avec émissaire en mer et 72% dans les
autres villes. Les centres chefs-lieux de commune ne sont pas en reste. Le taux
de raccordement passera de 10% actuellement à 50% en 2030 et à 80% en 2040.
Idem pour le taux de dépollution qui bondira de moins 5% à 40% puis à 60% sur
les même horizons.
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