La Banque africaine de développement (BAD) entame les préparatifs pour
l’organisation de la deuxième édition d’Africa Investment Forum (AIF) qui se
tiendra du 11 au 13 novembre 2019 à Johannesburg.
Ainsi, une opération de
promotion de cet événement a été lancée, mardi dernier, à partir de Casablanca
visant les acteurs marocains. Une action qui a été menée en partenariat avec
Africa 50 et la Banque européenne de reconstruction et de développement.Espace publicitaire : Avez-vous besoin d’une formation ou conseil en marchés publics, veuillez prendre directement contact avec un consultant du Centre des Marchés Publics par téléphone au +212 666 716 600 ou par adresse email bureaucmp@gmail.com
«L’AIF est devenu aujourd’hui une véritable plateforme africaine de
promotion de l’investissement dont la première édition a réuni près de 2.000
participants avec des intentions d’investissements exprimées d’une valeur
totale de 38 milliards de dollars», tient à rappeler Leila Farah Mokaddem,
représentante de la BAD pour le Maroc. Il s’agit d’une initiative qui propose
une réponse concrète au défi du financement du développement auquel l’Afrique
est confrontée.
A ce titre, on rappelle que les seuls besoins en infrastructures et
services de base se situent entre 130 et 170 milliards de dollars par an. L’AIF
constitue donc une plateforme transactionnelle qui organise, à la fois,
l’instruction des projets, facilite la levée des capitaux et accélère le
bouclage financier des opérations, explique la responsable de la BAD.
La rencontre de Casablanca avait pour objectif de mobiliser les acteurs
de l’investissement public et privé afin d’identifier les projets bancables
marocains qui peuvent être présentés lors de la deuxième édition d’AIF. Des
discussions bilatérales sur les opportunités d’affaires ont démarré avec les
équipes techniques de l’AIF en vue d’exposer les instruments ainsi que les
modalités d’accompagnement pour la préparation des projets. Une présentation
sur le processus de préparation d’un projet depuis le début de son
développement jusqu’à son accès à une séance de transaction de l’AIF, a été
projetée à cet effet.
A noter que lors de la première édition de ce forum en 2018, aucun
projet marocain ne figurait parmi ceux retenus. Pour certains acteurs
marocains, cela s’explique par les critères de sélection qui pénalisent la
participation des PME qui constituent près de 90% du tissu économique
national. «Ainsi, selon le PIB du Maroc, l’investissement du projet doit être
supérieur ou égal à 100 millions de dollars avec une part de financement
propre de près de 30%», explique une source proche du dossier.
«On peut descendre au-dessous de ce montant, si le projet est innovant
avec un impact important sur le développement et une fiabilité commerciale»,
indique Oniké Nicol-Houra, responsable en charge de l’engagement avec les
investisseurs à l’AIF.
Signalons par ailleurs qu’après Casablanca, une deuxième escale de l’AIF est
programmée au Caire au début du septembre prochain.
Coopération
Maroc-BAD
Lors de la rencontre de
Casablanca, Farah Mokaddem a profité de l’occasion pour passer en revue les
principaux axes de la coopération entre le Maroc et la BAD. Ce partenariat dure
depuis plus d’un demi-siècle avec près de 170 opérations mobilisant plus de 10
milliards de dollars au profit des secteurs public et privé, précise-t-elle.
Ces financements, dont plus de 80% sont dédiés aux infrastructures de base,
couvrent différents secteurs, notamment l’énergie, l’eau, les transports,
l’agriculture, ainsi que le développement social, conclut la responsable de la
BAD.