Il a exprimé sa volonté de coopérer avec la société civile dont Transparency Maroc pour mener à bien les différents chantiers qui ‘’nécessitent des efforts concertés d'institutions officielles et d'associations de la société civile, ainsi que des efforts des citoyens et du secteur privé, car la volonté ne suffit pas, mais doit être une action commune fondée sur la coopération et la coordination des efforts de chaque côté".
Le Chef du gouvernement a présenté les projets de lois en
cours ou en attente d’adoption par le parlement. Pour sa part, Transparency
Maroc a rappelé la préoccupation de l’association quant au niveau de corruption
dans notre pays et le peu d’efforts engagés pour l’endiguer. Le retard dans la
mise en œuvre de la stratégie nationale et son très faible bilan en sont une
illustration.
Dés lors des mesures fortes s’imposent. L’association a
ainsi invité le chef du gouvernement à :
- accélérer la refonte de la loi instituant l’instance
nationale de probité de prévention et de lutte contre la corruption pour lui
garantir de véritables pouvoirs d’investigation ;
- se constituer partie civile dans les grandes affaires de
corruption, telle que celle du directeur de l’agence urbaine de Marrakech ;
- remettre à l’ordre du jour le projet de code de l’urbanisme
qui visait une cohérence d’ensemble du secteur au lieu d’être traité de manière
fragmentaire. - consacrer la lutte contre la corruption parmi les priorités de
sa politique pénale ;
- publier, totalement ou partiellement, les rapports de
l’inspection générale des administrations territoriales (IGAT) et de
l’inspection générale des finances (IGF);
- revoir les dispositions du code pénal sur la confiscation
des biens des corrompus ;
- mettre pleinementen œuvre les engagements pris dans le
cadre du plan national du partenariat pour le gouvernement ouvert (OGP).
TM s’est également interrogé aussi sur le devenir des dispositions sur l’enrichissement illicite contenues dans le projet d’amendement du code pénal, actuellement en examen au parlement. L’association, a d’autre part, exprimé son refus des agissements contre la liberté d’expression et l’action de la société civile tels la non remise de récépissés de dépôt de constitution, l’interdiction de réunions et les tentatives de restriction des financements.