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28/07/2019

Communique de Transparency Maroc relatif à la réunion avec le chef du gouvernement

Une réunion a été organisée à la demande du Chef de gouvernement avec Transparency Maroc le vendredi 12 juillet 2019. Lors de cette réunion, M. Saad Eddine El Othmani a fait le point sur la stratégie nationale de lutte contre la corruption dont la mise en œuvre connait un retard considérable.
Il a exprimé sa volonté de coopérer avec la société civile dont Transparency Maroc pour mener à bien les différents chantiers qui ‘’nécessitent des efforts concertés d'institutions officielles et d'associations de la société civile, ainsi que des efforts des citoyens et du secteur privé, car la volonté ne suffit pas, mais doit être une action commune fondée sur la coopération et la coordination des efforts de chaque côté".
Le Chef du gouvernement a présenté les projets de lois en cours ou en attente d’adoption par le parlement. Pour sa part, Transparency Maroc a rappelé la préoccupation de l’association quant au niveau de corruption dans notre pays et le peu d’efforts engagés pour l’endiguer. Le retard dans la mise en œuvre de la stratégie nationale et son très faible bilan en sont une illustration.
Dés lors des mesures fortes s’imposent. L’association a ainsi invité le chef du gouvernement à :
- accélérer la refonte de la loi instituant l’instance nationale de probité de prévention et de lutte contre la corruption pour lui garantir de véritables pouvoirs d’investigation ;
- se constituer partie civile dans les grandes affaires de corruption, telle que celle du directeur de l’agence urbaine de Marrakech ;
- remettre à l’ordre du jour le projet de code de l’urbanisme qui visait une cohérence d’ensemble du secteur au lieu d’être traité de manière fragmentaire. - consacrer la lutte contre la corruption parmi les priorités de sa politique pénale ;
- publier, totalement ou partiellement, les rapports de l’inspection générale des administrations territoriales (IGAT) et de l’inspection générale des finances (IGF);
- revoir les dispositions du code pénal sur la confiscation des biens des corrompus ;
- mettre pleinementen œuvre les engagements pris dans le cadre du plan national du partenariat pour le gouvernement ouvert (OGP).

TM s’est également interrogé aussi sur le devenir des dispositions sur l’enrichissement illicite contenues dans le projet d’amendement du code pénal, actuellement en examen au parlement. L’association, a d’autre part, exprimé son refus des agissements contre la liberté d’expression et l’action de la société civile tels la non remise de récépissés de dépôt de constitution, l’interdiction de réunions et les tentatives de restriction des financements. 
Rabat, le 18 juillet 2019 Le Bureau Exécutif