Le chantier de la 2e ligne de tramway arrive à un tournant.
Après un an de travaux de déviation de réseaux, le marché de la plateforme et
des voies ferrées sera attribué d’ici fin février. Cinq groupements ont
soumissionné pour cet appel d’offres lancé par la SDL Casa-Transports en
décembre 2015. Il s’agit de Colas Rail/Colas Maroc/GTR (groupe
franco-marocain), Yapi Merkezi (turc), Makyol (turc) ainsi que Somafel/Seprob
(luso-marocain) et TSO/SGTM (franco-marocain).
Espace publicitaire : Avez-vous besoin d’une formation ou conseil en marchés publics, veuillez prendre directement contact avec le consultant du Centre es Marchés Publics par téléphone au +212 666 716 600 ou par emailCe marché, dont la valeur est estimée à plus de 1 milliard de DH, sera attribué en deux lots. Le premier portera sur les tronçons Anoual, El Fida, Grande Ceinture ainsi que l’extension de la 1re ligne (au niveau de la station Les Facultés). Pour sa part, le second lot concerne le tronçon allant du boulevard de la Grande Ceinture jusqu’au terminus (Bernoussi). «L’attribution des marchés fin février permettra à l’adjudicataire de se préparer pour le démarrage effectif des travaux en mai prochain», annonce une source auprès de Casa-Transports. Les travaux de déviations des réseaux souterrains (IAM, Méditel, Lydec…) sont aujourd’hui bien avancés. Ils ont atteint 100% sur certains tronçons (comme Omar El Khayam), selon la même source. Avec ses 17 km de longueur (dont 2 km pour l’extension de la 1re), cette 2e ligne fait presque la moitié de la première (31 km). D’ailleurs, la 1re ligne était répartie en trois lots, dont deux attribués au turc Yapi Merkezi et un à Colas. Ces deux entreprises partent donc favorites dans la course puisqu’elles ont déjà installé les plateformes de la 1re ligne. Cette nouvelle voie desservira, sur une longueur de 15 km, Anoual, El Fida, la Grande Ceinture, Hay Mohammadi, gare ferroviaire de Aïn Sebaâ et Bernoussi, en passant par un petit tronçon sur Boulevard 2 Mars (voir infographie). Une extension de la ligne actuelle du terminus «Les Facultés» vers le quartier Lissasfa (2 km) est également au programme. Le projet de réalisation de la 2e ligne porte aussi sur l’aménagement de deux grandes places sur la trajectoire du tram (Sraghna et les préfectures). De même, il est prévu de réaliser deux centres de maintenance (au niveau des stations Sidi Bernoussi et Les Facultés). Le coût global de cette 2e ligne avoisine les 4,2 milliards de DH (voir encadré pour le montage financier), dont 2 milliards déjà engagés. Ce dernier montant est consacré notamment aux travaux de déviations des réseaux souterrains, préparation de la voirie, acquisition du matériel roulant (25 rames de 64 m de long) et transplantation d’arbres. C’est le français Alstom qui a décroché, rappelons-le, le marché de la fourniture du matériel roulant (Cf. édition du 14 octobre 2015). Coût global de l’acquisition: plus de 1 milliard de DH.
Avec les travaux sur les principales voiries, Nœud A, trémie au niveau du carrefour Azbane, pont à haubans de Sidi Maârouf.
. une année particulièrement difficile s’annonce pour la circulation à Casablanca. Une métropole qui ne brille pas par la fluidité de son trafic. D’autant plus que la plupart de ces projets n’aboutiront qu’au bout de 3 ans minimum. D’ailleurs, la 2e ligne ne sera livrée qu’en 2019, d’après le calendrier initial.
D’où vient l’argent?
La 2e ligne du tram, dont le coût s’élève à plus de 4,2
milliards de DH, est financée par le Fonds d’appui aux réformes du transport
(FART) à hauteur de 1,7 milliard de DH. La commune urbaine de Casablanca et la
région Casablanca-Settat y contribuent également avec 385 millions de DH
chacune. Le reste, soit 1,7 milliard de DH, sera financé via des emprunts
garantis.
