Royal Air Maroc dénonce les marges et prix logistiques
trop élevés des compagnies pétrolières. La compagnie a été surprise par les
offres de prix qui lui ont été faites par deux sociétés pétrolières pour ses
approvisionnements de kérosène (Jet A1) pour la zone Sud.
Elles sont au moins
de 10 à 15% plus élevées, ce qui portera le surcoût de la rubrique carburant à
près de 25 millions de dirhams. Une hausse qu'elle impute à l'explosion des
marges et frais logistiques de deux soumissionnaires lesquels ont augmenté
de 150% à 500% sur les escales de la zone y compris Marrakech et Agadir! «Nous
avons des soupçons d'entente sur les prix et nous comptons saisir le Conseil de
la concurrence», prévient le management de la RAM.
L'appel d'offres lancé par RAM porte sur
l'approvisionnement pour une durée d'une année. Il coïncide avec la
déréglementation du prix des produits pétroliers prévue dès mardi 1er décembre.
Sauf que pour l'approvisionnement des aéroports, le libre jeu de la concurrence
pourrait se heurter au nombre réduit de fournisseurs.
«Une libéralisation ne peut être efficace qu'en présence d'un nombre suffisant d'acteurs», souligne Driss Benhima, président-directeur général de RAM. Or, seules les sociétés pétrolières qui ont l'agrément de l'Office national des aéroports (ONDA) sont autorisées à soumissionner à ces appels d'offres.
Quatre compagnies se partagent ce marché et disposent d'agréments pour des périodes de plus de 20 ans. Oil Libya et Afriquia pour la zone nord alors que Total Maroc et Vivo Energy sont agréés pour la zone Sud. Contactées par L'Economiste, ces deux entreprises se sont refusées à tout commentaire puisque «l'appel d'offres est en cours». «Pas de commentaire de notre part. Total respecte scrupuleusement les règles de concurrence dans tous les pays dans lesquels le groupe opère», souligne le management de Total Maroc.
Pour couper court à tout soupçon, la direction de RAM propose de s'aligner sur les pratiques internationales: «Nous avons réalisé un benchmark qui montre qu'il existe au moins 3 concessionnaires par aéroport». Elle affirme aussi ne pas «connaitre le contenu des conventions signées avec le ministère de l'Equipement. Comment s'effectue le choix de ces fournisseurs? Que comportent les conventions signées entre l'ONDA et les sociétés pétrolières?».
Aujourd'hui, toute la question est de savoir si l'évolution que connait le secteur doit s'accompagner d'une remise à plat de ces concessions. «Ce sont des contrats commerciaux établis pour des durées données. Nous sommes un établissement sérieux et nous n'allons pas les remettre en cause. Ces contrats n'ont rien à voir avec la libéralisation», récuse Zouhair El Oufir, directeur général de l'ONDA.
Avec la libéralisation, la structure des prix de l'Etat sur laquelle les opérateurs s'alignent disparait et avec elle le prix de reprise raffinerie. Les sociétés pétrolières tiendront dorénavant compte du cours à l'international, des frais de transport maritime ainsi que de la mise à bord (logistique au niveau interne). «Ces deux dernières rubriques incluent les marges des sociétés pétrolières. L'augmentation la moins brutale proposée dans les soumissions est de 120 à 140%», estime Réda Filali, directeur des achats et affaires générales à la RAM. En tout cas, les négociations avec les sociétés pétrolières promettent d'être explosives.
«Une libéralisation ne peut être efficace qu'en présence d'un nombre suffisant d'acteurs», souligne Driss Benhima, président-directeur général de RAM. Or, seules les sociétés pétrolières qui ont l'agrément de l'Office national des aéroports (ONDA) sont autorisées à soumissionner à ces appels d'offres.
Quatre compagnies se partagent ce marché et disposent d'agréments pour des périodes de plus de 20 ans. Oil Libya et Afriquia pour la zone nord alors que Total Maroc et Vivo Energy sont agréés pour la zone Sud. Contactées par L'Economiste, ces deux entreprises se sont refusées à tout commentaire puisque «l'appel d'offres est en cours». «Pas de commentaire de notre part. Total respecte scrupuleusement les règles de concurrence dans tous les pays dans lesquels le groupe opère», souligne le management de Total Maroc.
Pour couper court à tout soupçon, la direction de RAM propose de s'aligner sur les pratiques internationales: «Nous avons réalisé un benchmark qui montre qu'il existe au moins 3 concessionnaires par aéroport». Elle affirme aussi ne pas «connaitre le contenu des conventions signées avec le ministère de l'Equipement. Comment s'effectue le choix de ces fournisseurs? Que comportent les conventions signées entre l'ONDA et les sociétés pétrolières?».
Aujourd'hui, toute la question est de savoir si l'évolution que connait le secteur doit s'accompagner d'une remise à plat de ces concessions. «Ce sont des contrats commerciaux établis pour des durées données. Nous sommes un établissement sérieux et nous n'allons pas les remettre en cause. Ces contrats n'ont rien à voir avec la libéralisation», récuse Zouhair El Oufir, directeur général de l'ONDA.
Avec la libéralisation, la structure des prix de l'Etat sur laquelle les opérateurs s'alignent disparait et avec elle le prix de reprise raffinerie. Les sociétés pétrolières tiendront dorénavant compte du cours à l'international, des frais de transport maritime ainsi que de la mise à bord (logistique au niveau interne). «Ces deux dernières rubriques incluent les marges des sociétés pétrolières. L'augmentation la moins brutale proposée dans les soumissions est de 120 à 140%», estime Réda Filali, directeur des achats et affaires générales à la RAM. En tout cas, les négociations avec les sociétés pétrolières promettent d'être explosives.