31/05/2011

Partenariat public-privé

"Dans un PPP, les risques sont répartis entre public et privé de façon novatrice avec le but d’offrir un meilleur rapport qualité-prix que pour les marchés publics traditionnels"

L’enjeu des infrastructures en Méditerranée et le potentiel des partenariats public-privé sera l’objet de la Conférence annuelle de la Femip – Facilité euro-méditerranéenne d’investissement et de partenariat – Banque européenne d’investissement, fin mai 2011 à Casablanca. La pertinence du sujet, le niveau de participation et les orateurs choisis devraient faire de cette réunion un des moments-clés de la réflexion sur la coopération économique méditerranéenne. Si de multiples opportunités existent, les réalités du partenariat public-privé (PPP) dans le domaine des infrastructures oscillent entre des risques et des contraintes qui demandent une gouvernance plus rigoureuse. Pourtant de belles réussites existent comme le port TangerMed. Les pouvoirs publics ont trouvé les partenariats public-privé généralement séduisants. Malheureusement beaucoup ont fait des choix hâtifs, cédant à la tentation d’utiliser les PPP comme artifices comptables pour financer des dépenses, alors que les PPP doivent surtout permettre d’optimiser les ressources.
Comment renforcer l’efficacité des PPP et fournir la sécurité et les garanties suffisantes aux investisseurs dans les pays méditerranéens? Comment élaborer une méthodologie d’évaluation pour consolider le cadre juridique et financier de ce partenariat? La Femip veut s’y attacher pour la Méditerranée depuis l’annonce faite en février 2011 au siège de l’OCDE. La zone méditerranéenne a cependant pris du retard. Les travaux de l’OCDE et de la Banque mondiale nous donnent des pistes pour comprendre ce qui s’est passé depuis plus de dix ans. Les PPP devaient aider les pouvoirs publics en période de restrictions budgétaires à faire pénétrer l’efficacité du monde des affaires dans le service public, tout en évitant les incertitudes politiques et sociales d’une privatisation. Dans un PPP, les risques sont répartis entre public et privé de façon novatrice avec le but d’offrir un meilleur rapport qualité-prix que pour les marchés publics traditionnels. Ces partenariats très alléchants quand il s’agit de contrats à long terme sur la fourniture par le secteur privé de services utilisés par le secteur public, réseaux d’énergie et d’eau, infrastructures et équipements comme la téléphonie mobile, mais aussi de plus en plus pour de petits projets au niveau de régions et de communes qui intéressent les petites et moyennes entreprises; et ce dans tous les secteurs, même ceux du tourisme et de l’environnement.

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