La montée du prix des carburants pourrait nous faire dormir dans les immondices, si la situation empire ! En effet, la hausse du prix des carburants fait grincer des dents chez les délégataires de service public de collecte, transport et traitement des déchets ménagers et assimilés.
Selon un opérateur contacté par Les Inspirations Éco, «les marges bénéficiaires sont sous pression du fait que l’impact de la hausse des carburants est directement supportée par les charges d’exploitation».
Pour l’heure, leurs
activités ne sont pas paralysées. Mais jusqu’à quand ? En effet, à l’instar de
leurs confrères adjudicataires de marchés publics, tous ont fait des offres de
prestations de service public sur la base d’un prix du litre de carburant
beaucoup plus bas. A titre de rappel, le sans-plomb est autour de 16,80 DH/l
depuis le 1er juin, et le prix moyen du gasoil autour de 14,15 DH/l.
Or, cette activité très
sensible est basée sur des moyens humains et matériels, deux piliers sans
lesquels les opérateurs exerçant dans ce secteur ne sauraient assurer
efficacement leurs prestations. Et cela ne fait pas l’ombre d’un doute que
traiter le volume de déchets, en croissance rapide dans nos villes, est crucial
pour préserver l’environnement, minimiser les dommages infligés à nos
écosystèmes fragiles et à la qualité de l’air.
Devant cette situation,
la question est de savoir jusqu’où les prestataires de services de propriété
vont tenir face à la hausse du prix des carburants ? Surtout qu’«à date
d’aujourd’hui, tous les nouveaux contrats de délégation de service public de
collecte, transport et traitement des déchets ménagers et assimilés ne
prévoient pas une révision des prix», explique notre source.
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En effet, le 26 mai
dernier, l’IFC, filiale de la Banque mondiale, et Averda International ont
signé un accord historique pour soutenir la gestion des déchets au Moyen-Orient
et en Afrique. L’IFC a accordé un prêt de 30 millions de dollars pour renforcer
la résilience de l’entreprise, basée aux Émirats Arabes Unis, après la pandémie
et lui permettre de poursuivre sa croissance prévue à Oman, au Maroc et en
Afrique du Sud.
Soulignons que le
financement d’Averda n’aborde pas le sujet du carburant. Toutefois, selon
l’institution financière, l’accord historique contribue à apporter des
solutions innovantes en matière de déchets aux marchés émergents des deux
régions. Soulignons que l’investissement s’aligne sur le Plan d’action sur le
changement climatique du Groupe de la Banque mondiale de 2021-2025, qui vise à
stimuler le financement climatique des pays en développement, et sur
l’engagement de l’IFC à soutenir les investissements transfrontaliers.