Si je choisis un autre titre à cet article, il sera : vers une commande publique au service de la femme marocaine travailleuse.
J'ai évoqué ce sujet à partir de 2011 sous d’autre titre.
Mais c'est la première fois que je lui consacre un écrit dédié.
Aujourd'hui, 8 mars 2021, journée mondiale de la femme, je
pose un cadre de réflexion sur ce sujet ; un cadre ouvert et accessible à
tous les chercheurs et disciples chacune en ce un le concerne.
Il y a quelques jours avant, j'ai terminé l'animation d'un
webinaire sur les "pratiques du CCAG T" pour le compte des managers
et chefs de projets d'une entreprise marocaine. Parmi une dizaine de
participants, aucune femme n'a été visiblement présente... Attendez ! Bien
entendu, ce n'est pas une donne qui témoigne la représentativité de la femme au
sein de cette entreprise. J'en suis conscient et ce n'est même pas mon sujet.
Mais ce webinaire ordinaire et passager m'a soufflé à nouveau des "questions féminines" qui cadrent avec la journée mondiale de la femme et qui à mon sens constituent un cadre de réflexion sur autour du rapport économique et social qui existe entre la commande publique et une partie des femmes marocaines travailleuses. Trois questions-cadres:
- Quel rapport peut-il exister entre l’emploi et le travail de la femme et la commande publique ?
- Si un rapport est établi, quel diagnostic juridique et socio-économique peut-on dresser de la situation de la femme qui occupe des emplois générés par la commande publique ?
- Mieux encore, comment la commande publique peut-elle être érigée en un instrument supplémentaire pour protéger ces femmes marocaines et améliorer leurs conditions de travail ?
Je ne discute pas ici le droit de la femme au travail car le
travail est, au final, un choix personnel comme le choix d'être femme au foyer.
De même, je ne cible pas les femmes employées hautement gradés ou ayant accès à
des fonctions assez organisées, -même s'elles méritent aussi l'intention par
rapport à d'autres préoccupations en dehors de la présente-
Cette réflexion s'inquiète plus précisément à des femmes
travailleuses vulnérables par l'emploi qu'elles exercent, leurs niveaux
scolaires, leurs âges, leurs salaires, leurs handicaps physiques ou sociétales,
etc. Surtout ce sont des femmes qui occupent des emplois créés par la commande
publique.
Alors, quelle sont ces femmes ? quels sont ces emplois ?
quels sont ces marchés et contrats publics générateurs de ces emplois ?
quelles sont les conditions de travail de ces femmes occupants ces emplois ?
quelle évaluation peut-on adresser au choix politique sous-tendant la création
de ces emplois ? Quels sont les aspects réjouissantes et regrettables de
cette expérience ? Quel rôle la commande publique peut-elle jouer dans la
perspective d’une amélioration profonde de la situation de ces femmes ?
Avant de terminer, il est important de signaler que le même cadre
de réflexion et ces mêmes questions sont valables aussi pour toute autre
catégorie de la population active en rapport avec la commande publique et
présentant les symptômes équivalents. Pensez donc aux enfants, aux personnes à
mobilité réduite et toute personne n’ayant pas assez de chance pour accéder à un
emploi décent voir même des hommes.
Quel lourd sujet !
Qui peut dire : c’est à moi de relevé le défi de cette
étude (..)