Dans le sillage de l’ouverture de son expertise aux entreprises privées comme aux acheteurs publics et aux personnes intéressées, la société de conseils et de formation C.M.P. (Centre des Marchés Publics) publie cet article qui présente une économie de son deuxième étude consacrée à l’évolution de la commande publique au Maroc. Après avoir dévoilé les conclusions de sa première évaluation de ce secteur consacrée à la période du confinement (20 mars au 30 juin), le C.M.P. revient à ceux-ci pour les mettre à jour au regard de l’évolution des données concernant la période allant du premier juillet au 31 décembre 2020.
A titre de rappel, afin de
remédier tant bien que mal aux conséquences économiques induites par la crise
sanitaire, le monde entier a entamé à partir du mois de juin dernier sa
libération progressivement et la libération de son économie. Dès lors, les
gouvernements misent sur les investissements publics en tant que fer de lance
de la relance économique. Ainsi, la commande publique devient de plus en plus
dans le viseur de la quasi-totalité des entreprises du secteur privée. Le Maroc
n’échappe pas à cette feuille de route mondialisée. Son gouvernement a procédé à
la mise en place d’une règlementation spéciale et provisoire et à la rectification
de la loi des finances 2020. Les patronats - grands comptes comme petits
opérateurs- ne cessent de réclamer les marchés publics comme boule d’oxygène
nécessaires au maintien de leurs activités et emplois et, en conséquence, éviter
l’étouffement des opérateurs économiques notamment les TPME.
Allez-y, passons maintenant des intentions
aux concrets.
Besoin d'aides, pensez au C.M.P.
Comme dans notre première étude, nous
allons suivre l’évolution des avis d’appel public à la concurrence durant la
période allant du 01/07/2020 au 31/12/2020 en comparaison avec la même période de
l’an 2019. Nos travaux nous ont donné de constater un recul visible du nombre
des marchés attribuables au titre du deuxième semestre 2020 en comparaison avec
celui de 2019, comme le démontrent les données ci-après.
Globalement, le nombre des opportunités
d’affaires rendues publiques durant les deux périodes de références ci-dessus a
reculé d’environ -24%. Cette décroissance en nombre des commandes adressées aux
entreprises privées est aussi valable en ce qui concernent le cadre sectoriel.
Pour le BTP, la demande dédiée aux
entreprises opérant dans ce secteur a chuté enregistrant une baisse de l’ordre
de -26%. La même courbe baissière est enregistrée chez les sociétés de
fabrication et/ou de vente des produits et de matériels ( -16%) et celles qui opèrent
dans les services ( -27%).
Tenant compte la taille des
offreurs, les marchés réservés aux petits opérateurs économiques (TPME,
auto-entrepreneurs et coopératives) subissent aussi un recul significatif.
Ainsi, durant les mêmes périodes de référence, ces opérateurs ont perdu des
centaines d’opportunités, représentant une baisse de l’ordre de -16%, toutes
activités confondues.
Considérant une échelle de comparaison
annuelle (2020 par rapport à 2019), les conclusions de l’étude confirment cette
tendance baissière de la commande publique, déjà constatée durant la période du
confinement et reconstatée durant celle du déconfinement. Des milliers d’appel
d’offres sont perdus. Cette baisse annuelle se solde à -28% pour le secteur du
BTP, -30% pour le secteur des services et -21% pour le secteur du
commerce. La demande envoyée aux TPME y
compris les autoentrepreneurs et coopératives en 2020 enregistre aussi une
baisse évaluée à -24%.
Comme la précédente, cette étude quantitative,
fondée principalement sur le nombre des affaires perdues, est complétée par une
analyse financière pour aider à mesurer approximativement l’impact de
l’évolution de la commande publique sur les entreprises privées. Pour ce faire,
on constate que les dépenses d’investissement émises à fin novembre 2020 ont
affiché une baisse de -4,1%, évaluée à près de 2,3 milliards de dirhams, et ce par
rapport à la même période de 2019 selon la situation des charges et ressources
du Trésor publiée par le Ministère de l’économie et des finances et de la
réforme de l’Administration.
D’après ce qui précède, on peut conclure
que, malgré le déconfinement et l’effort gouvernemental qui l’accompagne
notamment la loi des finances rectificative 2020, les entreprises privées ont continué à subir une baisse de
la commande publique aussi bien durant le deuxième semestre 2020 (-24%) que durant
l’exercice 2020 dans son ensemble (27%).
D’après ce qui précède, on peut
conclure que,
- · Le confinement décrété ainsi que la modification des plans d’affaires des acheteurs publics qui en découle se traduisent par une perte manifeste des milliers de marchés dirigées vers les entreprises privées;
- · Malgré le déconfinement et l’effort gouvernemental qui l’accompagne notamment la loi des finances rectificative 2020, la commande publique continue sa baisse aussi bien durant le deuxième semestre 2020 (-24%) que durant l’exercice 2020 dans son ensemble (27%). Il en est ainsi pour les flux de trésorerie (-2,3 Milliards de DH) pour les seuls marchés rapportés par la situation officielle des ressources du Trésor du ministère des finances.
Finalement, on peut dire aussi que la
récession de la commande publique qui se stabilise à 27% pour l’an 2020 est cependant
moins critique que celle constatée durant la période du confinement (40%
environ). Cela veut dire que les acheteurs publics ont doublé les efforts pour
rattraper le repli constaté durant la période du confinement et contribuer
ainsi à l’atténuation du régime baissier de la commande publique pendant la
période de la crise sanitaire Covid-19.
Ceci dit, à 2021 avec une nouvelle étude*!
* Sachez que les marchés publics émettent
des signes très utiles à l’action commerciale réfléchie. Les entreprises qui
les anticipent et les captent à l’avance ont plus de chance d’emporter des marchés
et améliorer leur performance. Si vous souhaitez agri au lieu de subir, demandez
une étude complète et adaptée au C.M.P. (Centre des Marchés Publics)