26/06/2019

Casablanca: Comment réduire la facture salée de l’éclairage urbain


L’éclairage public est un poste énergétivore et surtout budgétivore. Au Maroc, il représente plus de 40% de la consommation énergétique des communes urbaines (selon l’ONEE).
A Casablanca, les 151.000 points lumineux installés consomment plus de 127 millions de kWh/an, soit plus de 162 millions de DH par an en facture d’électricité. Une proportion près de deux fois plus importante que la moyenne européenne due à la vétusté du parc d’éclairage marocain, qui totalise un million de points lumineux.

La ville de Casablanca qui cherche à fructifier ses revenus devrait aussi et surtout faire en sorte de réduire ses dépenses obligatoires (propreté, éclairage public...) Lydec gère l’exploitation et la maintenance du réseau d’éclairage public sur le périmètre électricité de la gestion déléguée et depuis 2013 sur les zones périphériques relevant du périmètre de la Commune de Casablanca.
Depuis 2014, la Société assure également la gestion du service éclairage public des parcs et jardins de la ville de Casablanca. Au lancement de son plan de développement, la métropole a décidé de se doter d’un Schéma directeur d’aménagement lumière (SDAL) qui devra fixer les grandes orientations en matière d’éclairage urbain. Le SDAL vise à réduire de plus de 20% la facture énergétique du parc existant. Il sera un référentiel pour la gestion actuelle et future de l’éclairage public. Cette feuille de route, pilotée par Lydec, est fin prête depuis quelques mois en attendant son déploiement. L’éclairage de la Corniche et du quartier art déco seront des exemples de déploiement des recommandations de ce plan lumière. «A terme, le SDAL aboutira à des plans lumière par thème: valorisation du patrimoine, embellissement et animation des places publiques, identification des voies structurantes, sécurité de déplacements…», est-il indiqué auprès de Lydec. L’élaboration du SDAL est organisée autour de 3 principales missions. La première consiste à analyser le contexte actuel, l’identification et validation des besoins (déjà réalisée).
La seconde mission a élaboré le diagnostic de l’existant (réalisée) et la 3e est celle de l’élaboration du SDAL à proprement dit. L’objectif est d’aboutir à une matrice d’éclairage pour assurer la cohérence et l’homogénéité afin de donner  une identité lumière à la ville de Casablanca, en mettant en valeur son patrimoine.  Le SDAL vise également la généralisation du Led et la proposition de la modulation d’éclairage. 

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Par ailleurs, le projet de certification ISO 50001 de l’activité éclairage public devra poser les bases d’un système de management de l’énergie afin d’améliorer le rendement énergétique. A terme, la certification ISO 50001 de l’activité éclairage public vise à définir la politique énergétique et hiérarchiser les priorités d’exploitations et d’investissement, améliorer les standards métiers (achat, maintenance, études, travaux…) , évaluer et privilégier l’adoption de nouvelles technologies à haut rendement énergétique…  Une revue énergétique a permis d’évaluer les usages et la consommation d’éclairage public sur la période «2015-2017» afin de définir les consommations de référence et les indices de performance énergétique pour aboutir à un plan d’action de management de l’énergie.