L’Afrique «est le plus grand contrat économique» au monde eu
égard à ses besoins grandissants en termes d’investissement, à son potentiel
humain et à ses richesses naturelles, a indiqué, jeudi à Johannesburg, le
président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi
Adesina.
Le continent devrait passer à
2 milliards d’habitants en 2050, ce qui nécessite l’accélération des projets
d’investissement et le renforcement des partenariats public-privé pour subvenir
aux besoins futurs des Africains, ajoute le patron de la BAD au deuxième jour
du forum. «Dans quel continent les dépenses de la consommation et des
entreprises atteindront 5,6 trillions de dollars en seulement sept années? Ne
pensez pas loin: pensez à l’Afrique!» s’est-il interrogé.
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S’agissant des éventuels
risques abordés par certains, Adesina a assuré que «les obstacles sont
franchissables, l’important est de savoir comment gérer les risques et
optimiser les rendements. C’est un monde risque-retour. L’Afrique n’est pas une
destination d’investissement plus risquée que les autres régions».
«La prochaine Chine après la
Chine sera l’Afrique», s’est-t-il enthousiasmé, notant qu’il faut bien
commercialiser l’Afrique, et présenter sa marque et ses opportunités
d’investissements.
«L’avenir est aujourd’hui et
l’Afrique est ouverte à tous les investisseurs», a-t-il fait observer, relevant
que l’important est de passer à l’action et parapher des contrats public-privé,
tout en assurant la transparence, la bonne gouvernance et la promotion des nouvelles
technologies.
La BAD estime que les besoins
en financement des projets de développement se situent entre 600 et 700
milliards de dollars par an. Sur ce montant, près de 130 à 170 milliards de
dollars par an sont nécessaires pour le financement des projets
d’infrastructure, explique M. Adesina, notant que le marché des produits
alimentaires et agroalimentaires atteindra à lui seul 1 billion de dollars
d’ici 2030.
Le secteur de l’électricité,
a-t-il précisé, offre une opportunité d’investissement annuelle de 30 milliards
de dollars, d’où la nécessité d’exploiter les vastes ressources africaines
gazière, solaire, hydroélectrique et éolienne.
Les opportunités
d’investissement sont énormes et feront à coup sûr de l’Afrique la première
région mondiale en matière d’énergies renouvelables, a-t-il conclut.
Le Forum africain sur
l’investissement se veut une plate-forme pour mobiliser l’investissement
novateur. Le conclave est marqué par la participation d’acteurs
institutionnels, des fonds de pension, des fonds souverains, des investisseurs
privés et des sociétés de capital-investissement, qui tenteront de mobiliser
des capitaux à même de faciliter la transformation économique en Afrique.