20/04/2013

Finances publiques : le hcp met son grain de sel

Les coupes budgétaires continuent de faire des vagues. Après les politiques et les hommes d’affaires, c’est au tour du Haut commissaire au plan de critiquer les orientations du gouvernement Benkirane. «La baisse des dépenses des investissements est de nature à compromettre le développement futur du Maroc.
Une telle mesure impactera la compétitivité, l’emploi et le niveau de vie», a martelé Ahmed Lahlimi lors d’une conférence, mercredi dernier à Rabat. Pour lui, «toute option qui porterait sur la réduction des investissements ne doit être envisagée qu’avec une grande prudence». Ce qu’il suggère alors, c’est «une planification stratégique et une plus grande rigueur dans la gestion des programmes sectoriels augmenteraient le rendement des investissements», a t-il ajouté.                                                                                                                                               

Ainsi, dans un contexte marqué par la dégradation du déficit public et le recul des réserves de changes, Ahmed Lahlimi a prôné «une nouvelle politique économique avec pour principaux axes la durabilité des acquis et les défis d’avenir à relever». Mais celle-ci devrait faire l’objet d’un débat national pour éviter toute décision unilatérale. En attendant, le HCP a déjà des propositions permettant de contrôler les comptes publics. L’une d’entre elles concerne la rationalisation des dépenses de l’Etat en limitant notamment le recours à l’endettement interne et externe. (lire la suite)
Le patronat regrette la décision
Après la rencontre avec le ministre de l’Economie et des Finances, mardi 16 avril sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à opérer une coupe de 15 milliards de DH dans le budget d’investissement public (voir notre édition du 18 avril 2013), la CGEM se montre déçue des explications avancées par Nizar Baraka. Le communiqué qu’elle a publié le lendemain se passe de tout commentaire.
(….La Confédération patronale rappelle que les prévisions en termes d’emplois et d’achats de biens d’équipement faites par les entreprises ont été basées sur le budget d’investissement prévu dans la loi de Finances 2013. Tout en prenant acte de la décision et des raisons de conjoncture qui ont poussé le gouvernement à abandonner une partie de l’enveloppe dédiée à l’investissement, elle regrette qu’une telle mesure ait été prise et préconise une approche minutieuse dans la sélection des projets qui seront annulés. La commande publique étant un levier stratégique du développement économique et social, une telle mesure aura un impact négatif sur les entreprises, les PME en particulier. La CGEM demande à ce que les arbitrages à opérer soient clairement coordonnés et ne découlent pas de la seule logique sectorielle…)